Pascale MATHIEU, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes :
« L’année 2024 s’est déroulée dans un contexte national marqué par une instabilité politique persistante, peu propice à l’émergence de réformes ambitieuses. Dans cet environnement incertain, nous les 110 000 kinésithérapeutes qui exerçons sur le territoire avons poursuivi notre engagement avec constance, malgré des contraintes économiques et administratives croissantes qui pèsent lourdement sur notre exercice quotidien. Notre attachement à la qualité des soins, à l’éthique professionnelle et à la rigueur scientifique est demeuré intact.
J’ai eu l’immense honneur d’être reconduite à la présidence de l’Ordre, après le renouvellement du conseil par moitié, en juillet 2024. Cette volonté de stabilité de l’institution ordinale est, me semble-t-il, de nature à suivre plus aisément les dossiers engagés. Avant de détailler dans ce rapport d’activité le bilan de l’année écoulée, je ne peux négliger l’actualité que nous vivons ces jours derniers.
Nous venons d’être confrontés à une décision très lourde de conséquences dans un contexte économique désastreux. La non-revalorisation des actes prévue au 1er juillet 2025, que notre profession vient de subir, a été un coup rude porté à la confiance que nous avions dans les relations avec les pouvoirs publics. Même si tous les indicateurs étaient au rouge, que les rapports notamment de la Cour des comptes étaient éclairants, nous ne pouvions imaginer, en raison du faible poids que représente les soins de kinésithérapie dans le budget de la sécurité sociale, être les premiers concernés par la mise en œuvre du mécanisme d’alerte.
Demeurent hélas les contraintes avec un durcissement du zonage mais aussi un poids qui pèsera sur les étudiants, qui n’ont pas vu les engagements les concernant tenus.
Soyez assurés que nous sommes conscients de cette situation dramatique qui nous concerne tous.
La faible participation aux élections Carpimko témoigne du découragement de nos confrères libéraux quant à la capacité des instances représentatives de peser.
Tout cela nous devons en tenir compte et intensifier nos échanges exigeants avec les pouvoirs publics.
Soyez assurés que tous les élus de l’Ordre poursuivront, comme en 2024, leur engagement pour défendre la place essentielle de notre profession dans le système de santé. »
Pascale Mathieu,
Présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes
