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Tout savoir sur la certification périodique, la nouvelle obligation légale dans le parcours de formation continue des kinésithérapeutes

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L’Ordre travaille en étroite collaboration avec le conseil national professionnel de la kinésithérapie qui est le Collège de la masso-kinésithérapie (CMK), pour accompagner les kinésithérapeutes dans leurs démarches de certification périodique en mettant à disposition des ressources adaptées.

La certification périodique est un dispositif mis en place par la loi du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé. Elle vise à garantir le maintien et l’actualisation des compétences tout au long de la vie professionnelle, dans un objectif de qualité des soins et de sécurité des patients.

Le décret n°2025-1335 du 26 décembre 2025 définit quant à lui les modalités de contrôle et de suivi de l’obligation de certification périodique des professionnels de santé par les ordres professionnels et le service de santé des armées. Il précise également les procédures applicables en cas de manquement à cette obligation. Il instaure par ailleurs le téléservice « Ma Certif’Pro Santé », ayant pour finalité de mettre à la disposition des professionnels de santé des comptes individuels retraçant l’historique de leurs actions en matière de certification périodique. Enfin, ce décret détermine également les modalités de saisine de la Haute Autorité de Santé qui a vocation à garantir le respect des référentiels de certification à la méthodologie d’élaboration définie par arrêté ministériel.

Le parcours professionnel des kinésithérapeutes (libéraux et salariés) – comme celui de tous les professionnels de santé relevant d’un Ordre – évoluera donc en profondeur avec la mise en place prochaine de cette certification périodique.

 

MODALITÉS ET DUREE DE LA CERTIFICATION PÉRIODIQUE

  • Les 4 axes du parcours de la certification périodique

Le parcours de certification du kinésithérapeute reposera sur 4 axes essentiels :

  • Actualiser ses connaissances et compétences
  • Renforcer la qualité de ses pratiques professionnelles
  • Améliorer sa relation avec les patients
  • Mieux prendre en compte sa santé personnelle

Les axes retenus reprennent en grande partie les thématiques déjà développées dans le cadre du Développement Professionnel Continu (DPC) et de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). Le quatrième axe introduit une dimension inédite.

La certification périodique doit valoriser les actions que les kinésithérapeutes mènent déjà au quotidien et prendre en compte les déterminants de la santé des professionnels.

  • La certification périodique des kinésithérapeutes s’inscrira dans un cycle de :
    • 6 ans pour les kinésithérapeutes ayant débuté leur activité après la date officielle de lancement de la certification
    • 9 ans pour ceux ayant débuté avant la date officielle de lancement de la certification.

Contrairement au Développement professionnel continu (DPC), qui s’inscrit dans un cycle triennal, la certification périodique reposera sur une temporalité plus étendue, allant de six à neuf ans selon la date de début d’exercice du professionnel.

La durée du cycle est augmentée afin de permettre aux professionnels de réaliser deux actions dans chaque axe, c’est-à-dire huit actions au total, au cours de la période de référence.

L’ÉCOSYSTÈME DE LA CERTIFICATION PÉRIODIQUE

Trois organisations seront mises à disposition des kinésithérapeutes pour leur certification périodique : le CMK, l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes et l’Agence du numérique en santé (ANS).

  • Le CMK pour élaborer les quatre axes des référentiels de certification de la profession. Il est également une ressource pour accompagner les professionnels dans leur processus de certification.

  • L’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes pour veiller au bon déroulement du processus de certification et pour contrôler, dans un délai de 6 mois à compter de l’échéance de la période de certification du professionnel concerné, le respect des obligations de certification périodique des kinésithérapeutes. Ainsi, le fait pour un kinésithérapeute de ne pas avoir suivi les huit formations sur les quatre axes imposés, à l’issue de la période de certification (6 ou 9 ans) est susceptible d’entraîner une procédure de suspension temporaire d’exercice pour insuffisance professionnelle. Cette procédure ne fait pas obstacle à une action disciplinaire.

  • En parallèle, l’agence du numérique en santé (ANS) développera le téléservice « Ma Certif’Pro Santé) sur laquelle les actions de formation des professionnels seront enregistrés. Un code couleur (vert, orange, rouge) permettra au professionnel de connaître l’état d’avancée de son processus de certification.

SUIVI ET CONTROLE DE LA CERTIFICATION

  • Deux organismes pour accompagner et contrôler :

L’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, en coordination étroite avec le CMK pourra proposer un accompagnement aux kinésithérapeutes en situation de retard ou de carence dans leur processus de certification.

  • Deux nouveaux outils pour accompagner les kinésithérapeutes :
  • Le référentiel de certification élaboré par le CMK sera prochainement mis à disposition des kinésithérapeutes, après avis de la Haute Autorité de Santé, pour les accompagner dans leur choix de formation, et à disposition des organismes de formation continue pour élaborer leur programme de formation. Un téléservice national unique nommé « Ma Certif’Pro Santé » est en cours de développement par l’Agence du numérique en santé (ANS)et permettra au kinésithérapeute de suivre sa progression. Certaines de ces données seront accessibles par des tiers habilités comme notamment l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, le CMK, les organismes de formation ou encore les employeurs dans le respect de la règlementation relative à la protection des données à caractère personnel.

Les informations présentes sur cette page seront mises à jour au fur et à mesure des avancées des textes, un certain nombre de points étant encore à l’arbitrage du ministère de la Santé. L’objectif est d’informer en amont les kinésithérapeutes de ce nouveau dispositif qui modifiera leur parcours professionnel.