À l’approche de la saison estivale, Santé publique France publie son bilan annuel des noyades survenues durant l’été 2024. Celui-ci révèle un nombre toujours élevé de noyades, notamment mortelles, touchant toutes les tranches d’âge ainsi que tous les types de lieux de baignade (mer, piscine, cours d’eau et plans d’eau). Au regard de ces résultats, les ministères chargés de la Santé et des Sports, ainsi que Santé publique France, rappellent les gestes essentiels à adopter à tout âge pour se baigner et pratiquer une activité nautique en toute sécurité.
En 2021, les résultats de l’enquête NOYADES avaient souligné la nécessité de renforcer la prévention sur le risque de noyades à tous les âges, en insistant sur la reprise progressive de l’activité physique suite à la Covid-19, dont la baignade, tenant compte de l’état de santé de chacun.
Durant l’été 2024, une augmentation préoccupante des noyades lors des fortes chaleurs
Selon les données publiées par Santé publique France, entre le 1er juin et le 30 septembre 2024, 244 noyades ont été recensées, dont 350 ont entraîné un décès, soit 28 %. Ce niveau reste stable par rapport à 2023. Toutefois, les résultats indiquent une hausse de 41 % des noyades entre le 16 juillet et le 15 août 2024 par rapport à la même période en 2023, probablement liée à des épisodes répétés de fortes chaleurs qui ont rendu la baignade particulièrement attrayante.
Les adultes représentent 56 % des victimes de noyade, tandis que les enfants de moins de 6 ans comptent pour un peu plus d’un quart (29 %) des cas.
Parmi les noyades entraînant un décès, 9 sur 10 concernent des adultes. Tous âges confondus, environ la moitié des décès par noyade surviennent en cours d’eau ou plans d’eau. Pour les autres lieux, la majorité des décès chez les adultes se produit en mer, alors que les noyades mortelles chez les moins de 18 ans surviennent principalement en piscine privée.
Plus de la moitié des noyades totales (60 %) et des noyades mortelles (53 %) ont lieu dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes. Ces régions, parmi les plus touristiques de France, concentrent également la majorité des piscines privées familiales ainsi qu’un nombre important de cours d’eau et plans d’eau.
Surveillance épidémiologique des noyades du 1er juin au 30 septembre 2025
Le dispositif de surveillance des noyades en France a évolué en 2023, à la demande des ministères en charge de la santé et des sports. Il repose sur le recensement des noyades accidentelles via les passages aux urgences pour noyades, ainsi que sur les noyades suivies de décès sur le lieu de noyade, en métropole et Outre-Mer, entre le 1er juin et le 30 septembre.
Les données relatives aux noyades non mortelles proviennent du réseau de surveillance OSCOUR® (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences), coordonné par Santé publique France, tandis que celles concernant les noyades mortelles sont collectées par le Système national d’observation de la sécurité des activités nautiques (SNOSAN).
Au cours de l’été 2025, trois bilans seront communiqués à l’ensemble des acteurs impliqués dans la surveillance et la prévention, afin de suivre l’évolution du nombre de noyades et d’adapter les messages de prévention tout au long de la saison. Ces bilans seront également publiés sur le site de l’Agence, accessible à tous.
Prévention ciblée pour l’été 2025 auprès des populations les plus exposées
Les noyades accidentelles touchent particulièrement les enfants de moins de 6 ans ainsi que les personnes âgées de 65 ans et plus. Pour l’été 2025, la communication de prévention des ministères en charge de la santé et des sports réaffirmera ses messages sur la surveillance constante et rapprochée des enfants – campagne « Vous tenez à eux, ne les quittez pas des yeux ! ». Par ailleurs, elle renforcera la prévention à destination des seniors, afin de rappeler l’importance de prendre en compte leur condition physique et leur état de santé.
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Le saviez-vous ? Lors de leur formation initiale, les kinésithérapeutes sont formés à la réalisation des gestes d’urgence et de secours. Cette formation est sanctionnée par l’obtention d’une l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 (AFGSU), valable quatre ans (Arrêté du 30 décembre 2014 relatif à l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence). Ils sont donc tout à fait aptes à sensibiliser leurs patients aux risques liés à la baignade. Ils peuvent également effectuer les gestes de premiers secours en cas de noyade.
