Plusieurs fois par an, les élus du bureau du Conseil national se déplacent en France à la rencontre des élus locaux, des professionnels de santé et des élus des conseils de l’Ordre du territoire pour évoquer les enjeux d’accès aux soins dans les régions, et les pratiques ordinales.
Les 16 et 17 septembre 2025, Pascale MATHIEU, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Jean-François DUMAS, secrétaire général, Sophie DI GIORGIO, trésorière générale, le professeur Nicolas PINSAULT, vice-président, Brigitte VINCENT, vice-présidente, ainsi que Geneviève MARTINEAU, Gilles MARCHIANO et se sont rendus à Marseille, pour rencontrer les élus du conseil régional et des conseils départementaux de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur-Corse, ainsi que les kinésithérapeutes et étudiants du territoire.
La présidente du Conseil national et les élus de l’Ordre ont pu visiter l’institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) de Marseille et rencontrer les étudiants en kinésithérapie, en présence de Georges LEONETTI, premier vice-président commission santé, handicap, enseignement supérieur, recherche, et représentant de Renaud MUSELIER, président de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Il a souligné que l’universitarisation et l’intégration complète de l’institut de formation en masso-kinésithérapie au sein de l’université offrent l’opportunité aux étudiants des différentes filières de santé de se côtoyer sur les bancs de la faculté. Une proximité qui favorisera naturellement leur collaboration future en tant que professionnels de santé.
Georges LEONETTI a également rappelé l’engagement fort de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en matière de formation sanitaire et sociale, avec un budget annuel avoisinant les 150 millions d’euros. Sur les 19 000 étudiants concernés, 16 000 suivent spécifiquement une formation dans le domaine du sanitaire. C’est dans ce cadre que l’école de masso-kinésithérapie bénéficie du soutien de la région.
Par ailleurs, un projet est en cours : la construction d’un bâtiment baptisé Paramed, sur le secteur nord de la faculté. L’objectif est de rassembler ces filières afin de favoriser encore davantage leurs échanges.
Le conseiller spécial en charge de la santé, de la lutte contre la pandémie, de l’enseignement supérieur et de la recherche a conclu son intervention en s’adressant aux étudiants : « Sachez que le patient que vous aurez à traiter, le patient que vous avez en face de vous, finalement, c’est lui qui doit être l’objet principal de vos préoccupations. »
Le président du conseil régional de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Philippe SAUVAGEON, a rappelé aux étudiants qu’une fois diplômés, ils devront s’inscrire au tableau de l’ordre. Il a insisté sur le rôle de l’Ordre, qui les accompagnera tout au long de leur carrière, qu’il s’agisse de leurs contrats ou de leurs évolutions professionnelles. Il a également souligné la chance que représente la présence des élus du bureau du Conseil national, offrant aux étudiants l’opportunité d’échanger directement sur leur avenir, celui de la profession et les questions qu’ils peuvent se poser quant à son évolution.
Pascale MATHIEU, a insisté sur le travail de l’Ordre pour aboutir à cette universitarisation qui permet aujourd’hui d’évoluer dans ce cadre mis en place en 2015. Il a fallu surmonter de nombreuses difficultés pour faire évoluer la formation et redéfinir la profession, qui, jusqu’en 2016, se limitait officiellement au massage et à la gymnastique médicale, et le chemin parcouru est visible.
« La déontologie, c’est véritablement le cœur de notre engagement professionnel et nous devons penser les soins que nous donnons à nos patients par le prisme de la déontologie. »
La présidente de l’Ordre a souhaité remercier le président de la région, Renaud MUSELIER, qui a toujours été un soutien pour la formation et notamment dans la région, et avec qui elle avait déjà eu l’occasion d’évoquer la formation en kinésithérapie.
« Vous êtes confrontés, pas comme on l’imagine souvent d’ailleurs quand on pense aux kinésithérapeutes – celui qui va rééduquer l’entorse de la cheville – aux maux les plus difficiles, au renoncement, à la perte des capacités fonctionnelles, vous êtes ceux qui peuvent le mieux possible accompagner les patients vers parfois une réhabilitation, ou quand cela n’est pas le cas, les aider à accepter leur situation : c’est le plus beau métier du monde. Nous avons encore de nombreux dossiers à défendre pour l’évolution de la kinésithérapie. Vous pourrez nous aider, j’en suis convaincue, dans les évolutions que nous souhaitons. »
Mercredi 17 septembre, Pascale MATHIEU et les élus du bureau du Conseil national se sont entretenus avec les élus de l’Ordre des kinésithérapeutes des départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, de la Haute-Corse et de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur-Corse dans le cadre d’une journée consacrée à des échanges relatifs aux diverses procédures ordinales afin de prendre en compte les questionnements particuliers de la région.
La seconde journée du bureau décentralisé s’est achevée par une réunion publique rassemblant les élus du bureau du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, des élus de l’Ordre de la région, des kinésithérapeutes et étudiants de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur-Corse.
- Les participants, nombreux, ont posé beaucoup de questions, notamment sur La démographie et l’évolution de la profession, les difficultés d’installation en libéral
- Les spécificités d’exercice : un annuaire sur le site de l’Ordre, avec la liste des kinésithérapeutes ayant déclaré une ou plusieurs spécificité(s) d’exercice, permet aux patients de rechercher géographiquement un kinésithérapeute en fonction de leurs besoins de soin.
- L’accès direct aux kinésithérapeutes : publiée le 20 mai 2023, la loi portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé permet désormais, sous certaines conditions, de bénéficier de séances de kinésithérapie en accès direct c’est-à-dire sans prescription médicale.
- La difficulté de l’ensemble de la profession à exercer un métier exigeant et indispensable sans que reconnaissance et moyens soient au rendez-vous.











