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Vers un cadre commun européen de formation pour les kinésithérapeutes

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Le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes (CNOMK) a organisé le 2 février 2022 une conférence en ligne portant sur la possibilité de création d’un cadre commun européen de formation pour la profession. L’organisation de cet évènement a bénéficié d’une labellisation de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE).

 

 

Pascale MATHIEU, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, a accueilli l’ensemble des intervenants en mettant en avant l’engagement européen durable du CNOMK notamment via la présidence de l’association EurHeCA. Jean-François DUMAS, secrétaire général du CNOMK a ensuite rappelé que les kinésithérapeutes étaient parmi les professionnels de santé les plus concernés par la mobilité au sein de l’Union européenne, insistant donc sur la nécessité de créer un cadre commun de formation.

Maxime BERNARD, président de la Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie (FNEK), Pascal GOUILLY, président du Syndicat National des Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie (SNIFMK), Nicolas PINSAULT, vice-président du CNOMK et Jean-François DUMAS sont revenus en détail sur la formation de kinésithérapeute en France, avant de faire part de leur implication en faveur de la création d’un cadre commun de formation européen.

L’évènement, composé de deux séquences, visait dans un premier temps à présenter aux participants des éléments sur la situation en France et en Europe ainsi que sur les prérequis à la création d’un cadre commun de formation, avant de permettre aux représentants de la profession dans plusieurs Etats membres de l’Union européenne de se positionner sur le sujet.

Ainsi, la députée du Loiret, Stéphanie RIST, a présenté les dernières avancées obtenues par la profession que cela soit dans le cadre de l’adoption de la loi « Ma santé 2022 » ou plus récemment l’expérimentation de l’accès direct aux kinésithérapeutes exerçant en structure de soins coordonnés. Elle a également affirmé son soutien au projet de cadre commun de formation expliquant qu’il faciliterait notamment les échanges de bonnes pratiques au niveau européen.

La Commission européenne, représentée par Martin LE VRANG, chef d’unité adjoint pour les « compétences, services et professions » au sein de la DG GROW a ensuite présenté la législation encadrant la mobilité des kinésithérapeutes au sein de l’Union européenne. Il a également détaillé les différentes étapes et acteurs impliqués dans la création et l’adoption d’un cadre commun de formation. Martin LE VRANG a par ailleurs rappelé qu’au moins un tiers des pays membres de l’Union européenne, soit neuf pays, doivent être à l’initiative d’une demande de reconnaissance automatique et que l’objectif premier d’un cadre commun de formation est « de favoriser la reconnaissance des qualifications transfrontalières des kinésithérapeutes et ainsi de faciliter leur mobilité ».

Jonathon KRUGER, directeur général de World Physiotherapy (WP), a présenté les points communs et les différences concernant la formation des kinésithérapeutes dans les différents pays européens. Il est également revenu sur les travaux entrepris par World Physiotherapy au sujet de la formation.

Après ces différentes présentations, un échange entre les représentants des kinésithérapeutes dans plusieurs Etats membres de l’Union européenne animé par Pascale MATHIEU a été proposé. Les représentants de la profession en France, en Belgique, en Bulgarie, au Luxembourg, en Pologne, au Portugal et en Espagne ont ainsi pu présenter les spécificités de la kinésithérapie dans leur pays ainsi que le modèle de formation (coût, durée, formation publique ou privée).

L’ensemble des intervenants ont soutenu cette initiative de réflexion à la mise en œuvre d’un cadre commun de formation.

Gustavo PASEIRO ARES, président de l’Ordre des kinésithérapeutes espagnols (CGCFE) a ainsi déclaré : « Nous sommes à un tournant pour la profession. Nous devons approuver ce projet et travailler conjointement pour cet objectif ambitieux de mise en place d’un cadre commun de formation européen ».

Un point de vue partagé par António Manuel FERNANDES LOPES, président de l’Ordre des kinésithérapeutes portugais, qui a ajouté : « Ce cadre commun de formation est un souhait de longue date pour le Portugal. Il permettra de faciliter le processus de reconnaissance des qualifications ».

Enfin, Pascale MATHIEU a conclu la discussion en affirmant que « la création d’un cadre commun de formation européen pour les kinésithérapeutes, de haut niveau, est un outil primordial pour la sécurité des patients » mettant en avant un engagement commun pour la qualité des soins. Elle a également insisté sur le fait que cette réunion représentait un premier pas vers la création d’un cadre commun de formation européen, réitérant sa volonté de mettre en œuvre une feuille de route pour avancer efficacement dans ce projet avec toutes les parties prenantes motivées au niveau européen.

L’ensemble de la conférence est disponible en intégralité :