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Sclérose en plaques : le rôle des kinésithérapeutes

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La sclérose en plaques est une maladie neurologique auto-immune qui affecte la myéline, la gaine qui enveloppe chaque neurone. Dès lors que la myéline est atteinte, un certain nombre de symptômes apparaissent et peuvent parfois être irréversibles.

Cette pathologie atteint principalement les femmes, et débute jeune, entre 25 et 35 ans. On estime à environ 115 000 les personnes touchées dans l’hexagone, et 2,8 millions dans le monde.

Aujourd’hui, si des traitements – souvent lourds en termes d’effets indésirables, existent pour ralentir la progression de la maladie, il n’existe pas de traitement curatif.

La kinésithérapie a un rôle de choix dans la prise en charge des malades et un suivi régulier est préconisé.

Des symptômes variés en lien avec l’exercice de la kinésithérapie

Quoique la sclérose en plaques soit une maladie neurologique, les lésions de la gaine de myéline ont des conséquences nombreuses sur le corps et notamment :

  • Une fatigue chronique et une fatigabilité à l’effort :
  • Des troubles sensitifs ;
  • Des déficits moteurs ;
  • Des vertiges dus à un syndrome vestibulaire,
  • Des troubles de la marche ;
  • Des contractions musculaires réflexes exagérées, déclenchée par l’étirement vif. (on appelle cela “spasticité”) ;
  • Des douleurs neurogènes ;
  • Une incontinence ;
  • Des troubles de la déglutition et de l’articulation ;
  • Des troubles de l’équilibre.

Dans ce contexte, la rééducation en cabinet, seul ou en groupe, ainsi qu’à domicile, revêt un rôle essentiel.

Une prise en charge spécifique à la sclérose en plaques

La sclérose en plaques se caractérise ainsi par une grande diversité de symptômes dont l’intensité est très variable selon les patients. Elle est également caractérisée par des épisodes de poussées où la fatigue et les douleurs sont accrues et des phases de régression où les symptômes diminuent. Dès lors, la prise en charge en kinésithérapie est intimement dépendante de l’état actuel du patient, de ses douleurs et de sa fatigabilité. Le kinésithérapeute doit trouver un véritable équilibre entre exercices réalisables et exercices de trop forte intensité – qui provoqueraient une augmentation des douleurs et de la fatigue.

Si l’effet n’a pas le caractère spectaculaire d’une rééducation post-traumatique, l’exercice physique et la kinésithérapie sont très bénéfiques aux patients atteints de sclérose en plaques d’autant plus qu’ils sont réguliers.

Selon l’état de son patient, le kinésithérapeute va lui proposer des exercices de renforcement musculaire et d’étirements, un travail de l’équilibre, ainsi que, lors des poussées, des soins à visée antalgique.

Afin que cette prise en charge soit variée, motivante et donc régulière, le praticien pourra proposer des séances individuelles “classiques” mais aussi des “cours” collectif en groupe. Il insistera aussi sur l’importance de l’auto-rééducation et fournira à son patient les bases pour faire des exercices à la maison. Il sera aussi là pour le rassurer et l’aider à lutter contre la kinésiophobie (fait d’éviter certains mouvements par peur de la douleur) en l’incitant à mener des activités physiques de loisir (randonnée, danse, etc.) en dehors des poussées. Le télésoin trouve toute sa place dans cette prise en charge en complément du travail exercé en présence du kinésithérapeute.