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Prix de l’Ordre : les trois lauréats

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L’Ordre récompense l’excellence en recherche

Le 26 mars, l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes décernait pour la première fois le Prix de l’Ordre, destiné à récompenser l’excellence dans la recherche en kinésithérapie. Déclinés en trois catégories, ces prix soulignent le rôle fondamental de la démarche scientifique pour la pratique. Une vision que partagent évidemment nos trois lauréats.

L’effet des strapping et des orthèses sur la mobilité

« Il est fondamental de mettre la recherche au centre de notre pratique si on veut prendre la place qui nous incombe auprès des patients, pour leur bénéfice », affirme Arnaud Delafontaine (http://www.theses.fr/2013PA113008). A 28 ans, ce passionné de biodynamique envisage une carrière de clinicien chercheur et voudrait contribuer à donner sa place à la kinésithérapie dans la recherche médicale.
Récompensée par le Prix Expert, d’un montant de 8000 euros, sa thèse, déposée dans le cadre de ses études de doctorat de l’Université Paris-Sud, a porté sur l’effet des strappings et des orthèses sur le mouvement de sujets sains. L’une des pistes d’application de son travail pourrait être d’affiner les recommandations de prescription de ces outils de blocage. « Il y a un effet d’habituation qui fait qu’on peut se poser la question du temps nécessaire pour éviter cet effet ».

Affiner les possibilités d’une machine

Lauréat du Prix Senior, Michel Roblin avait déjà une forte expérience dans la rééducation lorsqu’il a entrepris sa thèse de master, grâce à la validation des acquis d’expérience (VAE). Epris de pensée critique et se sentant une affinité avec les outils informatisés, il a souhaité pousser plus loin les possibilités apportées par un module isocinétique utilisé dans le service de rééducation fonctionnelle où il exerce, au Centre hospitalier Bretagne-Atlantique de Vannes (http://www.ch-bretagne-atlantique.fr/nos-unites-et-services/annuaire-des-unites-et-services-526/medecine-physique-et-readaptation-12.html?services%5Bname%5D=kin%C3%A9sith&services%5Bsearch_type%5D=services#catmenu).

Ses recherches ont permis à la fois de mesurer l’efficacité de cet outil dans le cadre de la balnéothérapie, mais aussi de lui entrevoir une utilité diagnostique : « Cette machine n’est pas faite pour évaluer la spasticité au niveau du genou, mais elle permet d’en mesurer l’angle à merveille », explique-t-il. Diplômé du master conjoint en Ingénierie de la rééducation du handicap et performance motrice (IRHPM) des université du Maine et de Poitiers, le kinésithérapeute souhaite poursuivre dans le domaine de la recherche clinique au sein de son institution.

 

La e-santé pour améliorer la prise en charge des patients

Le plus jeune des lauréats, Marin Guy, s’intéresse particulièrement à l’autonomisation des patients. Son mémoire de fin d’études (http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1779012314004938), soutenu à l’Institut de formation des masseurs-kinésithérapeutes de Bègles, en Aquitaine, lui a valu le Prix Espoir, une bourse de 2000 euros. Il s’est penché sur une application mobile destinée aux patients opérés du rachis (doado.fr), qui leur permet de consigner leur douleur en postopératoire. Un outil très pratique, qui demande aux patients de devenir acteurs de leur traitement.

Bonne nouvelle, avec un taux de satisfaction de 91,6%, l’application est un succès auprès des patients. Inscrit à un diplôme universitaire en Ingénierie et conseil en santé et prévention active à l’Université du Maine, Marin Guy souhaite continuer à travailler sur la e-santé. « Pour moi, donner des outils aux patients qu’ils puissent avoir toujours sur eux, c’est la voie d’avenir », s’enthousiasme-t-il.

Aller plus loin :
La remise des Prix :
http://www.ordremk.fr/2015/03/27/premiere-edition-du-prix-de-lordre-des-masseurs-kinesitherapeutes-promouvoir-la-recherche-en-kinesitherapie/