Le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes salue la publication par la Haute Autorité de santé (HAS) de la recommandation de bonne pratique sur les entorses du ligament collatéral latéral de cheville.
Ce texte marque une étape politique importante, défendue depuis de nombreuses années par le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, en reconnaissant que le recours rapide à un kinésithérapeute, y compris sans prescription médicale, constitue une réponse efficace et adaptée à ce motif fréquent de consultation.
La HAS affirme en effet que :
« Après un traumatisme en torsion de cheville entraînant des symptômes (douleur, œdème, limitation fonctionnelle, etc.), toute personne devrait consulter un médecin généraliste ou un masseur-kinésithérapeute exerçant dans le cadre de l’accès direct ou d’un protocole national de coopération – idéalement dans les 24 heures suivant le traumatisme. »
L’accès direct désigne la possibilité pour un patient de consulter un kinésithérapeute sans ordonnance médicale préalable. Cette modalité, permise aujourd’hui uniquement dans certaines structures de soins coordonnés, doit devenir la norme. Car une chose est désormais établie : plus la prise en charge est rapide, plus les résultats sont probants, tant sur la douleur que sur la récupération fonctionnelle.
La France compte aujourd’hui 110 000 kinésithérapeutes formés à haut niveau, compétents, disponibles dans tous les territoires. Ils sont en première ligne pour assurer une réponse de proximité, sécurisée et fondée sur les preuves. Leur mobilisation immédiate face à des pathologies fréquentes et invalidantes comme l’entorse de cheville constitue une opportunité évidente pour l’efficience de notre système de santé.
Cette reconnaissance par la Haute Autorité de santé confirme ce que l’Ordre et la profession portent depuis des années : les kinésithérapeutes doivent pouvoir être pleinement accessibles pour les soins qu’ils sont légitimes à assurer.
Il est désormais nécessaire d’aller au bout de cette logique : généraliser l’accès direct à l’ensemble des kinésithérapeutes, quels que soient leur lieu et leur mode d’exercice. C’est une mesure de bon sens, qui répond aux attentes des patients, clarifie le parcours de soins et facilite l’organisation du travail sur le terrain.
