Du 29 au 31 mai, une délégation d’élus du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes a participé à la 21ᵉ édition du congrès mondial de la kinésithérapie, organisé par la World Physiotherapy à Tokyo. L’Ordre est le représentant de la France au sein de World Physiotherapy.
Pascale MATHIEU, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Jean-François DUMAS, secrétaire général, le professeur Nicolas PINSAULT, vice-président, Gilles MARCHIANO, secrétaire adjoint et Aude QUESNOT, conseillère nationale et présidente de la commission santé publique & démographie étaient présents.
Les élus du Conseil national ont pu évoquer avec Mike LANDRY, président de la World Physiotherapy, les enjeux de l’Ordre, l’actualité de la profession en France, la recherche, les spécificités d’exercice ainsi que la représentation de la France dans les sous-groupes de la World Physiotherapy.
Des échanges ont eu lieu avec le board de la World Physiotherapy, dont Sidy Ousmane Dieye, directeur général, afin d’aborder l’avancée des travaux pour la création d’un cadre commun de formation au sein de l’Union européenne pour les kinésithérapeutes. Les représentants des pays européens ont également été rencontrés pour évoquer ce sujet d’importance pour la France. C’est, avec la présentation des posters soumis par l’Ordre et acceptés, la raison essentielle de la présence de la délégation ordinale qui avait sollicité et organisé des rendez-vous en amont du déplacement.
Le congrès mondial de la physiothérapie
Le congrès mondial, organisé tous les deux ans, constitue une occasion privilégiée de rassembler la communauté internationale des kinésithérapeutes, d’échanger avec des experts venus du monde entier et d’aborder de nombreux sujets, tels que la formation, l’exercice professionnel, les innovations ainsi que les enjeux locaux, régionaux, nationaux et mondiaux.
C’est ainsi que Pascale MATHIEU et les élus de l’Ordre ont pu rencontrer leurs homologues de différents pays afin d’échanger sur la place de la kinésithérapie, les bonnes pratiques dans chaque territoire, le cadre d’exercice, les enjeux de santé publique et de réfléchir ensemble aux dynamiques démographiques de la profession.
À cette occasion, ils ont notamment dialogué avec leurs homologues suisses et portugais autour des questions de mobilité professionnelle. François DESMEULES, professeur à l’Université de Montréal, et nouvel élu de l’Ordre des physiothérapeutes du Québec a également eu un échange enrichissant avec les élus de l’Ordre.
Une session de travail a été organisée avec la délégation de l’Ordre des kinésithérapeutes libanais, permettant des échanges à la fois scientifiques et professionnels.
Enfin, la délégation mexicaine a également rencontré les élus de l’Ordre. Elle aura l’honneur d’accueillir le Congrès mondial de la physiothérapie en 2027.
Nicolas PINSAULT, Gilles MARCHIANO et Aude QUESNOT ont pris part à la table ronde intitulée « Physiotherapy workforce », consacrée à l’adéquation entre l’offre de soins en kinésithérapie et les besoins de la population aux États-Unis, en Pologne et au Royaume-Uni. Cet échange a également permis d’aborder la question du périmètre d’intervention des professionnels. Face à l’évolution démographique des patients, il apparaît essentiel que les kinésithérapeutes disposent de compétences étendues couvrant l’ensemble des domaines de leur discipline, afin de répondre à la complexité croissante des situations cliniques.
Les posters
Les présentations de posters apportés par la délégation française ont suscité un vif intérêt : de nombreux professionnels venus du monde entier se sont arrêtés pour en apprendre davantage sur les travaux de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes.
Curieux de la démographie ou engagés dans des travaux de recherche, jeunes kinésithérapeutes ou profils plus confirmés ont profité de cette occasion pour poser leurs questions et dialoguer avec les représentants français.
Les élus du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes ont présenté, sous forme de poster, les résultats de l’étude sur l’exercice salarié des kinésithérapeutes en France.
Les élus ont également présenté les chiffres de la démographie des kinésithérapeutes exerçant en France.
L’Ordre a enfin pu présenter les travaux concernant le cadre commun de formation : la profession de kinésithérapeute est en effet une des professions de santé les plus mobiles au sein de l’Union européenne. Ainsi l’Ordre est soucieux d’un encadrement de cette mobilité qui doit poursuivre un objectif : la sécurité des patients.