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Et si les problèmes de vos patients âgés venaient d’une iatrogénie médicamenteuse ?

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Jean-François Dumas, secrétaire général du Conseil national a reçu, le 08 mars, les représentants du Leem dont Laurent Gainza et Eric Baseilhac (de droite à gauche)

Selon le Leem (Les entreprises du médicament), l’iatrogénie médicamenteuse serait responsable de 20% des hospitalisations chez les plus de 80 ans. Elle serait même responsable de 128.000 hospitalisations par an dont un peu plus du quart (28%) sont jugées évitables. Pour la deuxième année consécutive, une campagne appelle chacun, et notamment les professionnels de santé à être « vigilant ensemble. » Les kinésithérapeutes peuvent être des acteurs particulièrement actifs de cette démarche.

Selon une enquête réalisée au printemps 2015 par l’Institut français des seniors pour le Leem, 71% des plus de 50 ans et 86% des plus de 75 ans prennent des médicaments une ou plusieurs fois par jour, depuis 10 ans dans la moitié des cas. Ils en prennent quatre par jour en moyenne. Pour un tiers, les médicaments sont une nécessité.

Quelque 19% disent qu’il leur arrive d’oublier de les prendre, 16% d’arrêter un traitement par eux-mêmes et 2% de se tromper de dose ou de les confondre, montre ce sondage mené auprès de 3.173 personnes de plus de 50 ans.

Face au risque iatrogénique, 92% accepteraient une révision de leur ordonnance par le médecin et 75% suivraient les conseils de leur pharmacien s’il recommandait de ne pas prendre tel ou tel produit susceptible d’entraîner un effet nocif en association avec les autres.

En croisant cette enquête à des données de l’assurance maladie, l’utilisation de médicaments inappropriés, souvent liée à la polypathologie, est constatée chez 53,5% des patients de plus de 75 ans.

Ces chiffres démontrent que la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse chez les seniors est un véritable enjeu de santé publique, en particulier chez les + de 65 ans “polymédiqués. »

Pour la deuxième année consécutive, le Leem va lancer une campagne appelant à être “vigilant ensemble” et à être plus “observateur” pour détecter les “choses inhabituelles” liées à la iatrogénie médicamenteuse chez les personnes âgées. Parce qu’ils prennent régulièrement en charge et de manière fréquente les personnes âgées, les kinésithérapeutes sont particulièrement bien placés pour dépister et alerter sur ces troubles.

C’est pourquoi nous avons décidé de mettre à votre disposition les éléments de la campagne du Leem afin que vous preniez connaissance des signaux d’alerte, des différents symptômes qui peuvent alerter  sur de possibles accidents médicamenteux et des conseils que vous pouvez donner à vos patients. N’hésitez pas à les diffuser dans vos cabinets.

Rendez-vous aussi sur le site : http://reflexeiatrogenie.com/