Modalités du test de langue


Une bonne maîtrise de la langue française indispensable

Un kinésithérapeute dont le Français n’est pas la langue maternelle qui vient exercer en France, que ce soit de façon temporaire ou durable doit maîtriser la langue française. Pour s’en assurer au moment de l’inscription au Tableau, les conseils départementaux de l’ordre peuvent demander au candidat la communication de résultat d’un test de langue ou, à défaut, lui en faire passer un. Le Conseil national de l’ordre a élaboré un référentiel du contrôle de la maitrise de la langue. Explications.

En effet, le code de la santé publique (articles L. 4321-9 et R. 4112-1) exige des connaissances linguistiques nécessaires à l’exercice de la profession. Le postulant doit avoir le niveau B2 (ou un niveau équivalent ou supérieur) qui correspond à une maitrise avancée, y compris professionnelle, de la langue française répondant aux exigences du code de la santé publique.

Les tests suivants sont reconnus (le TCF ; le DELF ; le DALF ; le TEF ou le DFP médical).

Modalités pratiques du test de langue

Le contrôle s’effectue au cas par cas et prend la forme d’un entretien entre le praticien candidat et un ou deux conseillers ordinaux. Cet entretien vise à apprécier la compréhension et l’expression orales et écrites du candidat.

Au cours du test, un jeu de rôle permet d’évaluer si le candidat maîtrise suffisamment la langue tant au niveau compréhension qu’expression pour exercer la kinésithérapie. Ce jeu de rôle met en scène une consultation, le candidat jouant son propre rôle, celui du kinésithérapeute, et un conseiller ordinal celui du patient.

Comme dans le cadre d’une séance « classique », le patient expliquera les raisons pour lesquelles il consulte un kinésithérapeute. L’exposé du patient peut aussi être accompagné des indications particulières du médecin en cas, par exemple d’intervention chirurgicale.

Le candidat établira un plan de traitement qu’il devra être en mesure d’exposer de manière intelligible au patient afin d’obtenir son consentement éclairé.

Bien évidemment les exigences en matière linguistique doivent être proportionnées à ce qui est nécessaire à l’exercice de la profession et ne doivent donc pas aller au-delà de ce qui est strictement nécessaire.

Cinq critères essentiels répondent à ces objectifs

Ils peuvent servir de base aux entretiens d’évaluation de la bonne maîtrise de la langue.

  • Critère n°1 : comprendre les explications du patient pour établir un diagnostic
  • Critère n°2 : se faire comprendre du patient et lui expliquer le traitement et les techniques qu’il va mettre en œuvre
  • Critère n°3 : obtenir le consentement éclairé du patient
  • Critère n°4 : comprendre les indications données par le médecin ou le chirurgien
  • Critère n°5 : savoir communiquer avec les différentes instances professionnelles, ses confrères ou d’autres professionnels de santé, notamment dans le cadre de l’élaboration et de la transmission du bilan kinésithérapique.

Dans tous les cas, que l’avis des conseillers ayant fait passer les tests soit favorable ou défavorable, le président du Conseil départemental soumettra cet avis à un vote de son conseil.

Si le vote est favorable au kinésithérapeute, la procédure d’inscription au tableau de l’Ordre pourra être enclenchée. En revanche, si le vote est défavorable, le candidat se verra opposer un refus d’inscription au tableau qu’il pourra contester devant le conseil régional. Le CDO devra motiver sa décision et présenter les voies de recours au candidat. Il devra également l’orienter vers les organismes de formation lui permettant d’améliorer sa connaissance et sa pratique de la langue.